La question de la rémunération n’est pas l’un des sujets les plus évidents à aborder. Comment s’y préparer ? A quel moment faut il aborder le sujet ? Qu’est ce qu’il ne faut pas faire ? Fort de son expertise, Portail Académique vous donne quelques tuyaux afin d’aborder plus sereinement la question du salaire en entretien.
1. Estimer ses prétentions salariales
Les exigences en termes de salaires ne doivent pas être données au hasard, ni être fantaisistes. Pour estimer aux mieux ses prétentions, il faut observer le marché local du travail, calculer le coût de la vie (un salaire parisien ne correspondra jamais à un salaire corrézien), évaluer ses propres compétences, y compris celles qui peuvent apporter un réel plus à son profil.
2. Donner une première fourchette en amont de l’entretien
Avant l’entretien à proprement parler, il convient d’établir une fourchette de salaire avec le recruteur, lors d’un entretien téléphonique par exemple. Il ne s’agit pas de rentrer dans le détail, ce qui pourrait en plus être mal perçu, mais plutôt de s’assurer que la rémunération ne sera pas un élément bloquant dans la suite du processus de recrutement.
3. Introduire la question du salaire
La question du salaire à proprement parler est généralement abordée par le recruteur plutôt que par le candidat. Si le recruteur ne le fait pas, le candidat peut attendre la fin de l’entretien pour introduire le sujet. Il est souhaitable que la question de la rémunération soit évoquée dès le premier entretien, si jamais le processus de recrutement se fait en plusieurs étapes.
4. Parler le même langage
La négociation se fait en salaire brut annuel. Il ne faut pas oublier d’évoquer la part variable si elle existe, ainsi que le 13ème mois, la prime de vacance ou la prime d’intéressement. Les avantages en nature ne doivent pas être négligés non plus : véhicule de fonction, mutuelle, CE, etc. La négociation salariale doit concerner la rémunération globale.
5. Ne pas gonfler ou minimiser ses prétentions salariales
Certains candidats sont tentés de gonfler leurs salaires précédents afin de négocier une rémunération plus forte. Il s’agit d’une erreur grossière, et les recruteurs ne sont pas dupes. Ils ont une excellente connaissance du marché de l’emploi et peuvent de toute manière vérifier ce type d’information. Il vaut donc mieux se baser sur les bulletins de salaire, quitte à les exposer au recruteur, et se concentrer sur l’argumentation en cas de très forte hausse dans ses prétentions salariales.
D’autre part, mettre en sourdine ses prétentions dans le but de décrocher un emploi peut s’avérer être une manœuvre tout aussi dangereuse. Non seulement, cela peut inquiéter le recruteur quant à la réelle valeur du candidat. Mais cela peut s’avérer handicapant pour ce dernier, notamment lors d’une recherche de poste ultérieure. C’est d’autant plus vrai pour un premier emploi qui conditionne en partie le déroulement de carrière.
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6. La négociation salariale est une forme d’évaluation
Il ne faut pas négliger la négociation et l’aborder de manière extrêmement professionnelle. En effet, elle est révélatrice de certains traits de caractères. Les fonctions commerciales sont particulièrement concernées. Étant donné que le sens de la négociation, la force de persuasion et l’aisance avec les chiffres constituent des compétences capitales.
Il ne faut pas être réticent à l’idée de parler de salaire. C’est un tabou typiquement franco-français. La négociation salariale est un échange professionnel parfaitement sain. Qui plus est, il permet de démontrer l’intérêt qu’un candidat porte à un poste ainsi que la valeur qu’il lui attribue.